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Bienvenue en 1915

Nous débarquons en plein milieu de la première guerre mondiale, pour découvrir l'histoire tragique de nos Fusillés Lillois...

Le 13 octobre 1914, Lille est obligée de capituler face aux allemands. Cependant un réel problème se pose : il faut absolument faire sortir 1500 soldats de Lille au plus vite ! Obligés de se cacher chez les habitants, ces soldats sont extradés petit à petit par le Comité de recours aux soldats cachés. Et c'est Eugène Jacquet, un marchand de vin qui prend la tête du Comité.

Jacquet et ses compagnons font s’évader de nombreux soldats britanniques de Lille et espionnent l'ennemi.

Le 9 août 1915, jusqu'alors incarcérés à Anvers, les quatre membres du Comité Jacquet sont renvoyés à Lille. Ils comparaissent le 16 et 17 septembre devant un conseil de guerre.

Père, 

 

A l’aube du 22 septembre 1915 les cris, l'agitation, la foule et l’odeur qui émanait de celle-ci se dispersaient dans l’air. Comme tu l’as sûrement lu dans les journaux, la veille de ce jour le Tribunal militaire de Lille condamnait le comité Jacquet à mort. Ils sont pourtant les seuls à pouvoir aider tous ces soldats, les seuls qui luttent encore pour la France, pour notre nation. Qu’ont-t-ils fait de mal, si ce n’est sauver la vie d’autres soldats français, après tout faire la guerre à notre époque n’est plus tellement un choix, si ce n’est le choix de vivre en évitant les balles. D’après ce que les gens disent autour de moi ils ont parlé tu sais, oui ils ont parlé mais pas comme des mouchards, j’aurais plutôt décrit ces paroles comme celles d’héros. Ainsi Eugène Jacquet disait: “J'ai agi selon la loi de ma conscience, dans la plénitude de mes droits et de mes devoirs de citoyen français. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait et je ne crains pas la mort. Je ne demande qu'une grâce : que la vie de mes compagnons soit épargnée”. 

 

Mais père, tu le verras bien dans le journal, ils n’en ont épargné aucun. Je t’ai dit que la foule était agitée et bruyante, mais maintenant que les cœurs des résistants sont meurtris, je n’entends que le silence dans la ville de Lille. Les oiseaux ne chantent plus, le soleil s’est caché derrière des nuages et les voitures ne roulent plus. Oui père, en cette matinée du 22 septembre 1915 ce n’est pas seulement Eugène Jacquet, George Maertens, Ernest Deconninck, Sylvère Verhulst et Léon Trulin qui sont morts, c’est l’espoir qu’ils apportent à notre ville. 

 

Leur plus beau message commun laissé comme testament avant leur exécution raisonne toujours dans mes oreilles: “Mes chers amis, camarades. Nous voilà au but! Dans quelques instants nous serons fusillés. Nous allons mourir bravement, en bon français, en brave belge. Debout ! Les yeux non bandés, les mains libres. Adieu à tous et courage. Vive la République ! Vive la France !“ 

 

Père, j’espère que ce message résonne aussi dans ton âme et qu’il te permettra de tenir encore bon. 

 

Ton fils aimant, E.

​

Léon Trulin, un adolescent pas comme les autres.

Léon Trulin, Lillois d'origine belge, est le plus jeune espion belge fusillé de la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, de nombreux hommages lui sont rendus.

La rue Léon Trulin porte son nom et est située juste à côté de l’Opéra de Lille. A son entrée figure une subtile statue du jeune résistant réalisée par Edgar Boutry. Tout d'abord inaugurée le 10 juin 1934 sur l’avenue du peuple Belge, la statue de Léon Trulin sera finalement déplacée dans la rue à son nom créée en 1924. La phrase inscrite sur le monument est grave et pleine de bonté. Ce sont les derniers mots de Léon Trulin dans une lettre adressée à sa mère : "Je pardonne aÌ€ tout le monde, amis et ennemis. Je fais graÌ‚ce parce qu’on ne me la fait pas."

Après s'être recueilli sur ces héros, nous pouvons aller passer du bon temps sur une croisière dans la Méditérranée ou partir aux îles Canaries découvrir des terres européennes éloignées !

Tu as trouvé toutes les lettres du mot magique ?

Alors n'attends plus pour lancer le sort !!!!

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